31 mai 2009


Jouer du Blues, c’est comme être doublement noir ! clamait John Lee Hooker. Le blues, Victor Démé l’a vécu autant qu’il l’a chanté. Agé de 45 ans, il est veuf depuis 2005.

Il élève trois de ses six filles dans une cour commune sans eau ni électricité, dans un faubourg rupestre de Bobo-Dioulasso, la seconde ville du Burkina Faso, un endroit ou le blues peut aisément prendre racine. Démé ne s’en cache pas :

« Je n’ai jamais eu que ma guitare pour m’en sortir, et ma machine à coudre. »
. Il a grandi dans une famille de l’ethnie Marka, traditionnellement des couturiers mandingues comme son propre père.
« Nous sommes tous des artistes »
dit-t-il simplement pour signifier que comme la musique, la couture requiert de la technique et de l’inspiration.

Dans le grand marché musical d’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso est souvent à la traîne. Grâce à cette petite pépite musicale,Victor Démé donne un vrai coup de projecteur sur la richesse culturelle du pays. Après trente-cinq ans de carrière sur les scènes des maquis de Bobo Dioulasso, de Ouagadougou ou d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, Démé a brassé les influences et approfondi son chant. Il est rentré en studio pour la première fois et y a enregistré ce disque, fruit d’une vie de pérégrinations musicales, de rencontres et d’expériences.

A la fois grave et chaleureux, Démé chronique en dioula le quotidien burkinabé et oscille avec un incomparable charme, entre blues renversant , résonances latines et traditionnel mandingue … Irrésistible.
Eglantine Chabasseur


Source Ici et Ici

Posted by par @mbiru ! à 8:26:00 PM
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